Ce samedi 16 avril nous nous sommes retrouvés un petit groupe de 8 personnes pour une visite commentée de 2 heures au centre d’histoire de la résistance et de la déportation à LYON. Une visite fort intéressante avec une guide qui s’est bien mise à notre portée.
Si au début de notre visite nous avons été gêné par le bruit des travaux, le reste s’est plutôt bien déroulé. Au départ, la guide nous a expliqué que Lyon a été une place importante de la résistance pour diverses raisons : il y avait de nombreux d’imprimeurs à l’époque et Lyon était une ville de passage en direction du sud de la France. Beaucoup s’y sont arrêté pour se confondre dans la foule.
Elle nous a parlé de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo lyonnaise surnommé le boucher de Lyon. Son arrestation a pu se faire lorsque la Bolivie, pays où il s’était réfugié après la guerre, a changé de régime. Une journaliste a également joué un rôle. Elle lui a demandé, en lui montrant la photo de Jean Moulin, « Le connaissiez vous ? ». Il a bien sûr répondu que non en français, tout en laissant ses empreintes sur la photo…
Elle nous a raconté l’histoire de Louise, une jeune lyonnaise de 15 ans qui a beaucoup participé à la diffusion de documents pour la résistance.
Nous avons évoqué le maréchal Pétain, nommé à l’âge de 84 ans par la majorité des députés et qui s’est installé à Vichy, petite ville thermale où il y avait beaucoup d’hôtels chics, Vichy se situant sur la ligne entre la France occupée et la France libre. Très vite, Pétain instaurera un régime très strict, les femmes ne pouvaient plus travailler. Les restrictions se sont aussi amplifiées dans les écoles : les élèves devant la photo du général devaient chanter «Maréchal, nous voilà ! Devant toi, le Sauveur de la France … ». Ce chant était appris comme on apprend les tables de multiplications, certaines personnes se souviennent encore de ces paroles …
Nous avons évoqué Jean Moulin, au départ Préfet de Chartres qui, n’ayant pas voulu signer des arrestations, s’est vu fortement torturé. Il s’en sortira, partira pour Londres où il rencontrera le Général de Gaulle, grand organisateur de la résistance, puis il se fera arrêter à Lyon et mourra dans le train qui le transportait alors en Allemagne.
Nous évoquerons également Berty Albrecht (voir notre article sur la maison du même nom) qui a beaucoup œuvré pour la résistance. Elle sera arrêtée elle aussi par la Gestapo et mourra à la prison de Fresnes.
Le siège de la Gestapo lyonnaise se trouvait au départ dans un hôtel proche de la place Bellecour, mais celui-ci devenant trop petit, de nouveaux locaux plus spacieux seront réquisitionnés avenue Berthelot. Toutes les personnes arrêtées étaient d’abord conduites à la prison de Montluc avant d’être fortement torturées au siège de la Gestapo. Les américains bombarderont ce siège à la fin de la guerre !
La visite était passionnante avec une guide qui aurait pu nous parler encore et encore tellement il y avait de choses à dire ; mais nous avons dû écourter un peu car tout le monde commençait à être fatigué ! Pas facile d’être malentendant !
Nous y retournerons probablement tous volontiers en visite simple, afin de regarder tous les documents affichés que nous n’avons pas eu le temps de lire …
Christine