Ma lecture d’été…

Maïmaï est le dernier volume de la pentalogie «À l’ombre du charbon» de Aki Shimazaki. En plus d’enchanter mon voyage de migration estivale, il m’a offert par ses thématiques une transition parfaite entre vie active villeurbannaise et vie vacancière.
Non seulement, les us et coutumes du Japon sont mis en valeur, mais l’auteure attire aussi notre attention sur la vie des «halfs» (personnes à double nationalité) et offre un joli regard sur le handicap. Résumer l’histoire romprait le charme de la découverte. Mais, ce que je peux en dire, c’est qu’il est question d’héritage familial, de tendres relations humaines, de découvertes, de respect et de surdité. On y voit l’acceptation évidente pour certaines personnes, l’importance de la communication et de la bienveillance, la place et rôle que chacune et chacun peut avoir dans la société. Prendre le temps, voir la beauté des gens, des choses se ressent tout au long de la lecture de manière très fine. Le lien à la nature est aussi important et joliment abordé ne serait-ce que par la couverture.

La plume est sobre, agréable, aérienne offrant une délicate musicalité. Les caractères des personnages sont parfaitement décrits en laissant la place à l’imagination.
Ce livre très positif donne envie de découvrir les autres tomes (j’ai commencé par le dernier par méconnaissance des autres) et les autres livres de cet auteure.

Mon seul regret à ce sujet est que l’on parle de sourds-muets, terme pouvant être péjoratif et faux sur le plan médical puisque que le mutisme n’est pas lié à la surdité. Sourd non oraliste est certes moins compréhensible par tout le monde mais plus juste.

Rachel

http://En savoir plus : https://www.babelio.com/livres/Shimazaki-Maimai/1093072

Les jolies phrases :

Qui voudrait porter le fardeau d’un autre ? Chacun a déjà assez du sien.

Il n’existe nulle part une famille qui n’ait aucun ennui. N’envie pas le foyer d’autrui.

Ma mère se moquait de ceux qui se vantent de leurs diplômes. « C’est comme un permis de conduire. Si on ne sait pas où aller avec, ça ne reste qu’un papier. On en fait étalage, parce que c’est tout ce qu’on a réussi à faire.

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