Je suis un peu dépitée… j’ai visité l’exposition « Manifesto of fragility, un monde d’une promesse infinie », située dans les locaux de l’ancien Musée Guimet de Lyon. Il s’ agit de la 16ème édition de la Biennale de Lyon. Art Contemporain bien sûr.
La 16e édition de la Biennale de Lyon : manifesto of fragility affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir. En acceptant la fragilité comme l’une des vérités les plus répandues dans notre monde divisé, la 16e Biennale de Lyon rassemble des œuvres et des objets créés sur près de deux millénaires qui évoquent, chacun à leur manière, la vulnérabilité des personnes et des lieux, passés et présents, proches et lointains.
Un monde d’une promesse infinie se déploie, ici et sur onze autres sites, et incarne les différents visages de la fragilité à travers des œuvres d’art contemporaines et historiques, de nouvelles commandes in situ et de nombreux objets. Ce panorama de moments, anciens comme récents, de persévérance globale, propose des formes futures d’être au monde.
Fragilité. Vulnérabilité. Formes futures d’être au monde. Ces mots nous parlent. Nous savons bien ce qu’il en est, nous, malentendants. Et pourtant.
Il y a certes beaucoup de choses intéressantes dans cette visite et les locaux désaffectés de l’ancien Musée d’histoire naturelle en font partie. Ils nous interrogent sur le devenir de notre planète.
J’ai cependant été choquée par certaines vidéos en anglais, de surcroît non sous-titrée. En tant que malentendante, mon anglais oral est très médiocre. J’ai un très mauvais souvenir du « répétiteur d’anglais » de mes années collège dont je ne comprenais pas un traître mot et je suis un peu fâchée avec la langue de Shakespeare.
A certains moments de l’expo, je me suis retrouvée face à une incompréhension totale de certains messages artistiques : une absence totale de BIM à l’accueil, pas de sous-titrage sur la vidéo (cela nuirait sans doute à l’image donnée, et pour clore le tout, une langue étrangère à la mienne, à la nôtre – sommes-nous bien à Lyon, bonne ville française ? –
A la mairie de Lyon, on nous a parlé de droits culturels et d’accessibilité. L’Art Contemporain se doit d’être d’avant garde, il me semble.
Lorsque j’assiste à une exposition comme celle-ci, je m’inquiète franchement pour l’avenir. J’ai l’impression qu’on repart en arrière, qu’on s’est trompé de sens, qu’il s’agit là d’une culture élitiste accessible aux premiers de la classe et aux bien portants. Et cela me met en colère !
Heureusement qu’en marge de ces évènements médiatiques émergent de belles initiatives. Des troupes de théâtre qui vont au plus près des gens en essayant d’inclure les différences afin que chacun trouve sa place et participe. Telle la compagnie « BIÖffique » qui nous a contacté en début d’année et qui ne fait pas de bruit mais œuvre en silence, loin des médias tapageurs…
Laurence
en savoir plus sur notre rencontre avec la Cie BIöffique :
https://www.aldsm.fr/ressource/proposition-culturelle-de-la-part-dune-compagnie-theatrale-atypique/