Groupe de parole du 6 janvier 2022 avec Alina :
C’est la première fois que je participe à un groupe de parole. Et je trouve assez chouette que l’ALDSM organise ce type d’échanges rien que pour nous, adhérents, avec une psychologue professionnelle de surcroît !
Le thème du jour porte sur les « alliés » : ces personnes que chacun peut trouver dans son entourage et qui vont nous aider à faire valoir notre handicap, à rappeler aux autres qu’il faut respecter certaines règles pour que nous puissions participer aux conversations, réunions, etc
Nous commençons d’abord par lister les qualités dont cette personne« alliée » doit faire preuve pour avoir une chance d’être élue par nous ! Bienveillance c’est sûr, empathie, mais aussi pédagogie (pour la re-formulation, la discipline, les règles à appliquer).
Il est certain que certaines personnes vont être éliminées d’office dans la course au candidat idéal. Parce qu’elle ne vont pas s’intéresser à nos difficultés, voire les ignorer. Parce qu’elles ne font pas d’effort pour parler moins vite, articuler, répéter, etc. Nous sommes tous d’accord pour dire que l’on se fait vite une idée, comme lors d’un entretien d’embauche. Et puis, parfois, le courant passe ou ne passe pas. Parce que c’était elle, parce que c’était moi. C’est ainsi.
Pour trouver des alliés, il ne faut pas hésiter à exprimer son handicap et les conséquences qu’il engendre. Expliquer la fatigue causée par la concentration et les efforts car entendre n’est pas comprendre, nous sommes tous d’accord ! Toujours dire le besoin de calme inhérent aux problèmes de surdité, comme une compensation à un trop plein de vie…
Dire permet aux autres de se rendre compte de nos difficultés. Ne pas hésiter à donner la mesure de notre degré de handicap, surtout énumérer les situations qui rendent la compréhension difficile.
Les réflexions que l’on entend parfois et qui nous blessent :
« Mais tu n’es pas appareillée ? »
« Tu fais exprès de ne pas comprendre ! »
« Ils fonctionnent, tes appareils ? »
Les personnes les plus proches ne sont pas toujours les plus bienveillantes !
Il est donc bon d’identifier une ou plusieurs personnes qui puissent être nos alliés, dans le travail, dans la famille, dans les différentes situations de la vie courante.
Mais pour cela, il faut avant out être passé par l’acceptation de son handicap, et ce n’est pas toujours facile. Mais nous sommes là pour en parler…
L’expérience amène certains à donner des outils, apporter un conseil. Par exemple lors d’une réunion professionnelle, il serait préférable d’expliquer directement aux autres son handicap avec ses limites. Et de voir auparavant avec son supérieur comment organiser la réunion pour que tout se passe bien : outils, bâton de parole, règles à respecter, rappels à l’ordre si nécessaire, pause, écourter la réunion si possible, etc
Pour clore la séance, Alina étale devant nous une quinzaine de photos, souvent artistiques, poétiques mais surtout provocatrices d’émotions :
Le phare, la pyramide de cailloux, le bouton on/off, la femme sous l’eau, la silhouette au cœur des éléments, le couple à la guitare et le coucher de soleil, etc
Chacun choisit la sienne en fonction de son ressenti de la séance et explique son choix en quelques mots, s’il le souhaite bien sûr. Rien n’est forcé ici. Tout est consenti.
Le prochain thème tournera autour du conjoint. Qui peut être aussi un parent ou un enfant. Une personne proche en tous les cas. Durant cette séance, on s’est aperçu qu’un proche n’équivaut pas forcément à un allié et que les relations peuvent parfois être tendues, voire difficiles…
Laurence
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