Ce samedi 15 juin, l’ALDSM a accueilli quelques personnes de l’association ARDDS38 venant de diverses contrées par divers moyens.
Dans un premier temps, nous étions une douzaine à nous retrouver autour d’un repas au Filanthrope, restaurant aussi généreux et humain que son nom le laisse supposer. C’est une forme d’intelligence authentique et essentielle.
Après nous être sustentés et abreuvés, nous avons pris le chemin menant à la maison Berty Albrecht pour assister à une conférence sur la thématique de l’intelligence artificielle adaptée aux appareils auditifs.
Cela aurait pu être rébarbatif et ennuyeux ; ce fut tout le contraire.
Mr Colin, audioprothésiste et directeur de la formation des audioprothésistes à l’université Claude Bernard de Lyon, nous a fait une présentation passionnante. De surcroît, il a pu réconcilier certaines personnes avec le mal-aimé métier d’audioprothésiste régulièrement décrié pour son aspect commercial.
Le sujet de la conférence portait sur la part d’intelligence artificielle dans les appareils auditifs et ce qu’elle peut apporter dans un avenir proche.
Après un rappel de ce qu’est l’intelligence artificielle (I.A.), comment elle s’intègre déjà dans notre quotidien, l’application aux problèmes liés à l’audition a été abordée.
Les algorithmes et programmes deviennent plus précis ; l’I.A. peut par exemple déceler un neurinome de l’acoustique. Cela reste une aide technique non vouée à remplacer l’humain. Les programmes des appareils auditifs s’affinant, ils pourront détecter le bruit plus précisément pour apporter plus de confort.
Ce fut une conférence interactive, avec des interrogations auxquelles Mr Colin a su répondre de façon intelligente sans artifices !
Des questions ont porté sur l’aspect pratique (temps d’adaptation par l’I.A., les réducteurs de bruit, l’adaptation des accessoires…etc), d’autres sur le ressenti (l’aspect naturel du son) et d’autres encore sur l’aspect éthique (espionnage …).
Les perspectives des apports de l’I.A. sur les performances des aides techniques pourraient être par exemple de coupler la vue à l’audition (déceler les mouvements oculaires pour une adaptation automatique du programme) ou bien d’avoir une reconnaissance vocale (avoir une cinquantaine de personnes contacts dans les appareils pour ajuster le son transmis).
Cette conférence menée par une personne passionnée et passionnante a su nous tenir en haleine. Au bout de 2h, nos pauvres cerveaux humains commençant à fatiguer, nous nous sommes quittés avec en tête plein d’espoir.