LA SOURDE OREILLE
____________________________________________________________________________________________________________________________
MAI 2010
n° 336
rencontres de notre présidente
Depuis quelques semaines, plusieurs jeunes étudiants ont voulu prendre contact avec notre association par mon intermédiaire.
C’est ainsi que j’ai été conviée à une journée auprès des futurs infirmiers et infirmières de l’école avenue Esquirol, dans le troisième arrondissement. Tous les handicaps étaient représentés, fauteuils roulants, malvoyants et malentendants, ainsi qu’une spécialiste en langue des signes. Difficile pour ces jeunes étudiants d’apprendre en si peu de temps ! Mais j’ai fait de mon mieux pour leur montrer l’importance de la lecture sur les lèvres, mieux adaptée pour nous dans la vie courante. J’ai surtout insisté sur leur approche auprès d’un patient sourd hospitalisé : bien s’approcher pour parler, ne pas parler dans l’oreille, pas tropvite…
J’ai reçu chez moi des étudiantes dont l’une prépare une thèse ayant pour sujet l’audition, deux autres qui m’ont posé de nombreuses questions concernant l’échange entre entendants et sourds ou malentendants dans la vie de tous les jours. Il semble que la jeunesse attache une certaine importance aux relations avec les personnes handicapées et, à cette occasion, je me suis fait un devoir de leur dire :
« Prudence avec le baladeur qui cause tant de dégâts ! «
Simone Duroux
echos de la CCA (Commission Communale d’Accessibilité)
Comme c’est notre habitude, le 8 avril dernier, nous avons assisté à la réunion de la CCA, à l’hôtel de ville de Lyon, sous la présidence de Mme Thérèse Rabatel. Nous retiendrons :
– après celles déjà réalisées sur le handicap mental, les futures formations sur la déficience auditive pour les personnels des mairies d’arrondissements, auxquelles notre association souhaite participer
– les aménagements réalisés à la nouvelle gare Jean Macé pour tous les handicaps.
Nicole Leitienne
Commission intercommunale d’accessibilité :
Créée en décembre 2008, la Commission Intercommunale d’Accessibilité (CIA) fait suite à la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». C’est une instance de participation citoyenne qui a un rôle consultatif et préventif, un lieu de réflexions, d’échanges et de propositions pour améliorer la prise en compte de l’usage dans la mise en œuvre des politiques du Grand Lyon (rappel ci-dessous). Ses domaines de compétence, complémentaires de ceux de la CCA de Lyon, sont les établissements recevant du public, la voirie, les transports publics et les logements. Ces missions sont : constater l’état d’accessibilité, faire des propositions utiles et établir un rapport annuel. Elle se compose de 49 membres, 40 issus d’associations et 9 élus.
Nous avons choisi d’y participer et avons, Simone et moi-même, rencontré madame Laurence Lianzon, responsable du bon fonctionnement de cette commission. Cette personne, sensible à notre handicap, a eu la bonne initiative de nous conduire à son bureau après un accueil dans la rue pour nous éviter les difficultés dues à l’interphone, nous installer dans une pièce calme, et nous a questionnées sur les besoins des malentendants. Bien que ne connaissant pas la boucle magnétique, elle promet de faire au mieux pour notre accueil en réunion.
Nous prévoyons d’assister à celles des groupes de travail sur l’accessibilité des établissements recevant du public (ERP) et des transports. Nous souhaitons que l’un ou l’autre de nos adhérents acceptent de suivre ces réunions, à la fréquence de 2 ou 3 par an, et remercions par avance ceux qui se feront connaître.
Qu’est-ce que le Grand Lyon ?
Premier pays d’Europe pour le nombre de ses communes (36000), la France a créé les communautés urbaines (loi du 31 décembre 1966) pour remédier au décalage entre les structures administratives et la réalité géographique des agglomérations. L’objectif était de gérer les services publics de façon solidaire et rationnelle, de penser le développement urbain en terme d’agglomération et non plus commune par commune, et de programmer, financer et réaliser les équipements nécessaires à tous, mais trop coûteux pour chacun, sous une autorité unique, pour le plus grand bénéfice de toutes les communes, de la plus grande à la plus petite.
Quatre communautés urbaines ont été créées (Lyon, Lille, Bordeaux et Strasbourg) à la suite de la loi. Depuis, dix autres communautés urbaines ont vu le jour, de façon volontaire (Alençon, Arras, Brest, Cherbourg, Dunkerque, Le Creusot-Montceau-les-Mines, Le Mans, Nancy, Marseille et Nantes).
Le territoire du Grand Lyon
Aujourd’hui, le Grand Lyon regroupe 57 communes et s’étend sur 51 500 hectares, au cœur de la région Rhône-Alpes. Sa population s’élève à plus de 1 300 000 habitants, soit 80% de la population du département du Rhône, pour une superficie qui représente seulement 16% du territoire du département.
Nicole Leitienne
En bref :
* Notre association, ALDSM, a dorénavant sa propre adresse électronique : aldsm69@gmail.com : merci de bien l’utiliser
* Le mardi 25 mai, à l’Espace Double Mixte à Villeurbanne, les entreprises de tous les secteurs d’activités et le public handicapé vont se rencontrer à l’occasion de la Journée Métiers & Handicap, de 9h à 17h (entrée libre et gratuite). Cette journée permet aux candidats en recherche d’emploi ou de formation d’obtenir des réponses à leur projet professionnel et aux entreprises de recruter leurs futurs collaborateurs.
Chacun peut consulter le site : www.jobekia.com/salon
A cette occasion, les malentendants pourront découvrir le service TADEO de sous-titrages en communication directe.
le taux d’équipement des malentendants français en prothèses auditives
« Les prothèses auditives ont fait des progrès miraculeux. Depuis l’avènement du son numérique, non seulement la sonorité s’est singulièrement améliorée, mais les réglages pour les ajuster à différentes conditions de restes auditifs des patients se sont beaucoup affinés et des programmes permettent maintenant à ces prothèses de s’adapter automatiquement à différents environnements sonores et de supprimer ou atténuer certains bruits indésirables comme le larsen (le sifflement) et même le bruit du vent. Dans ces conditions on peut se demander pourquoi les malentendants français sont si peu nombreux à s’équiper de ces prothèses. »
En effet, de récentes enquêtes sur des adultes ont montré que 10 % des français interrogés disent souffrir de problèmes auditifs et 18 % d’entre eux seulement sont équipés d’une aide auditive. Des enquêtes similaires dans cinq autres pays d’Europe ont montré que les malentendants les mieux lotis seraient les Anglais et les Suédois. En Suède, 34 % des malentendants portent une prothèse auditive, soit 3,8 % et au Royaume-Uni 3,2 % de la population totale contre 1,8 % en France.
Les malentendants français seraient-ils donc deux fois moins nombreux ? Les pyramides des âges des trois pays sont similaires : la presbyacousie n’est pas en cause…
Les déficients auditifs français seraient-ils donc deux fois moins enclins à porter les prothèses que leurs homologues anglais ou suédois ? Aucune étude ne permet de l’affirmer.
Il apparaît toutefois que le coût pour le patient anglais ou suédois est nul ou très bas. En effet, les audioprothèses sont prêtées sans frais par les centres d’audiologie du service national de santé anglais (NSH) ou parfois en échange d’une franchise assez faible dans les centres d’audiologie des 21 comtés suédois.
« A notre avis, l’explication principale de notre faible proportion de personnes appareillées tient au fait qu’en France, ce qui reste à la charge du patient, une fois déduits les remboursements de la Sécurité Sociale et de son éventuelle mutuelle, est très élevé… mais il faut aussi tenir compte de la qualité de service, du choix de modèles de prothèses beaucoup plus large en France, des listes d’attente au Royaume-Uni…
Regarder au-delà des frontières est toujours riche d’enseignements. »
D’après un article de Richard Darbéra, président du BUCODES, Résonnances d’avril 2010
sous-titrages : de réels progrès
La loi du 11 février 2005 sur le handicap avait donné cinq ans aux chaînes hertziennes pour sous-titrer l’intégralité de leur programme. Nous y sommes presque !
Si beaucoup de programmes en stock (fictions, films, jeux enregistrés…) sont devenus progressivement accessibles, le retard a longtemps porté sur les journaux télévisés et l’ensemble des émissions en direct dont le sous-titrage nécessite une pratique particulièrement coûteuse. France 2, pionnière en la matière, a opéré en 2007 un grand tournant avec la campagne de l’élection présidentielle ; l’UNISDA et, avec elle, les principales associations représentatives de personnes sourdes et malentendantes avaient beaucoup insisté pour que cette campagne soit accessible. En l’espace de 15 jours, début février, TF1, M6 et Arte ont rejoint France 2 pour le sous-titrage d’émissions diffusées en direct.
Mais bien des choses restent à améliorer, notamment la qualité. La tendance des laboratoires à baisser leurs tarifs génère pour les sous-titreurs des conditions de travail plus difficiles et les étapes de relecture et de correction ont tendance à sauter de plus en plus. Quant au direct, on voit de tout ! Il arrive que certains programmes soient complètement incompréhensibles. Il faut espérer que cela s’améliore avec le temps et la pratique.
Extrait d’un article d’Aline Ducasse, la Caravelle d’avril 2010
réunion du 15 mai
Ce samedi 15 mai, Mme Biagini, conseiller d’Allianz Finance Conseil, exposera les modifications récentes intervenues sur les thèmes suivants :
* la réforme des droits de succession
* comment utiliser le nouveau mandat de protection future
* Les avantages de la fiscalité de l’épargne handicap
* quelles sont les aides récupérables
Elle répondra ensuite à toutes vos questions.
Quelques précisions pour notre sortie du 19 juin
Nous avons choisi de nous offrir une journée, à la fois, dépaysante, conviviale, intéressante, culturelle, gastronomique aussi… dans cette « capitale mondiale du saucisson sec », comme se définit Saint Symphorien sur Coise.
Françoise Hostein et Nicole Leitienne vous accueilleront au départ du car, ligne 189, à Gorge de Loup (au niveau du parking), dès 8h45 pour un départ à 9h.
Le prix comprend : l’accueil dégustation et la visite guidée de la ville : 6 €
Le déjeuner (apéritif, vin et café compris) : 20 €
La visite guidée de la maison des métiers : 3 €, soit 29 €
Il faudra ajouter l’aller-retour en car, 4 €.
Pour la formule choisie, la mairie de Saint Symphorien sur Coise accueille des groupes de 12 à 15 personnes et demande une inscription un mois à l’avance. Il est donc urgent que vous vous inscriviez, par téléphone, courrier postal ou électronique, auprès de :
Simone Duroux, 9 impasse Jean Jaurès, 69008 Lyon, tel : 04 78 00 37 79
ou Nicole Leitienne, 21 B avenue du point du jour, 69005 Lyon,
nouvelle e-mail : aldsm69@gmail.com
Merci de valider ensuite votre inscription par l’envoi d’un chèque de 29 €, à l’une ou l’autre, à l’ordre de l’ALDSM.
Nous vous attendons nombreux !
PROCHAINES REUNIONS :
Samedi 15 mai : rencontre avec la société d’assurance ALLIANZ (voir ci-dessus)
Samedi 19 juin : sortie à Saint Symphorien sur Coise
Samedi 18 septembre : réunion de rentrée, souvenirs de vacances et remise en route…
Permanences : 7 juin, 6 septembre
N’oubliez pas de noter que le samedi 16 octobre, M. Gilles Cognat, président de Cochlée France, nous apportera informations et témoignages sur les implants cochléaires et le samedi 20 novembre, se tiendra notre assemblée générale annuelle.