Alors c’est la sarabande : ouïe, oie, oit, Louis, soir, bois, chien qui aboie, ouah ouah. Du coup on ne sait plus où on en est : faut-il nourrir le chien ou les oies ?
On en est abasourdi.
Et on retombe dans la surdité : abasourdi ? Il y a « sourd » là-dedans !
Ah que nenni !
Et pourquoi donc ?
Parce que abasourdi ne fait pas référence à la surdité. Et puis le ‘s’ se prononçait ‘z’ jusqu’à il y a peu : « abazourdi » !
Vous m’en bayez de belles ! Et depuis quand prononce-t-on ce mot ainsi ?
Depuis qu’on l’a forgé à partir de « bazir » qui est un mot d’argot et qui signifie « tuer ».
Mais maintenant, à la suite d’une évolution qui s’est étalée entre le milieu du XIXe siècle et la fin du XXe, on le prononce « abassourdir ». Ce qui fait que, peu de gens sachant l’histoire de « bazir », on ne sait plus sur quel pied danser.
Quelle histoire ! Hé mais dites-donc : qui est-il question de tuer ? Les oies ou le chien ? Ah les pauvres bêtes…
J.M.