Conférence-débat avec les élèves audioprothésistes de Lyon

A l’initiative du bureau des élèves, nous avons animé une conférence-débat le jeudi 17 décembre 2022, devant une bonne vingtaine d’élèves de 1ère et 2ème année.

Les études d’audioprothésistes sont directement accessibles à partir du bac et se déroulent en 3 ans. Chaque année est ponctuée par un stage de 4 mois. Le premier stage est partagé entre un service gériatrique ou un EPHAD, un service hospitalier ORL et un audioprothésiste. Les deux autres stages se déroulent chez des audioprothésistes.

Nous étions quatre membres de l’ALDSM à l’estrade pour renseigner les étudiants.

Après une présentation assez brève de l’étendue du handicap auditif, du paysage associatif, de la réglementation en matière d’accessibilité, place aux questions. Il y en a eu beaucoup.

Nous avons souhaité insister auprès des étudiants sur l’importance de proposer des appareils avec des bobines compatibles avec la BIM, équipement complémentaire aux solutions d’accessibilité individuelle par le bluetooth ou des applications smartphone sur les appareils de classe 2.

L’image qui est donnée au travers des cours est qu’il s’agit d’une technologie obsolète. Et pourtant, c’est la plus simple, et c’est la seule technique d’accessibilité qui est imposée par la réglementation. Nous sommes dans un système absurde, où les gestionnaires et collectivités équipent actuellement leur guichet d’accueil, leurs salles de formations, avec des boucles magnétiques, pour se conformer à la réglementation sur l’accessibilité, qui ne peuvent pas servir puisque les audioprothésistes ne proposent pas la bobine T sur leurs appareils. Par ailleurs, les techniques d’accessibilité culturelle avec smartphone et application ne sont, pour beaucoup d’entre elles, pas au point ou n’offrent qu’une accessibilité partielle et non systématique.

Nous avons eu d’autres questions sur la manière des audioprothésistes de parler à leurs patients, le design trop discret des prothèses auditives, l’exigence de disponibilité envers les audioprothésistes, la réglementation sur l’accessibilité, l’influence du handicap auditif sur la pratique de loisirs, le caractère vieillot de la liste des mots de Fournier (les mots à deux syllabes que vous font écouter et répéter les audioprothésistes lors des tests).

Au final, deux heures bien remplies, qui ont été l’occasion de partager avec les étudiants nos expériences avec les audioprothésistes, et de leur dispenser quelques conseils sur le relationnel et la communication avec les patients et leurs familles.

Partage riche qui a satisfait les étudiants. Deuxième édition l’année prochaine ? A suivre….

Valérie

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