À l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH), l’Association Nationale de l’Audition (ANA) souhaite attirer l’attention sur un défi invisible : l’inclusion des travailleurs touchés par des troubles auditifs.
Voici quelques chiffres qui interpellent :
Les troubles auditifs sont encore largement sous-estimés, malgré leur ampleur :
- 1 salarié sur 2 âgé de 50 à 64 ans présente une perte auditive mais seulement 50 % sont appareillés,
- 15 % de la population souffre d’acouphènes,
- 6 millions de personnes sont concernées par l’hyperacousie,
- 1 000 surdités professionnelles sont recensées chaque année.
Et pourtant, dans les entreprises :
- 37 % des salariés seulement connaissent les dispositifs comme l’Agefiph,
- 22 % des actifs signalent l’absence de politiques RH inclusives.
Pourquoi si peu d’actions ?
- Une stigmatisation culturelle persistante. Contrairement à la presbytie, acceptée comme un phénomène naturel lié à l’âge, la perte auditive reste associée à des stéréotypes négatifs. Beaucoup de travailleurs hésitent à demander une reconnaissance du handicap, par peur d’être perçus comme moins performants.
- Un manque de sensibilisation. Les programmes d’inclusion abordent rarement le handicap auditif, et peu d’entreprises mettent en place des dépistages ou des formations pour sensibiliser leurs équipes.
- Des impacts encore sous-évalués. La fatigue auditive et l’exposition prolongée à des environnements bruyants peuvent entraîner des microtraumatismes irréversibles. Cela affecte non seulement la santé, mais aussi la performance et le bien-être des collaborateurs.
Pour en savoir plus, il suffit de lire l’article.